Ja (und Nein)
galeriekrems, 17.1. - 27.3.2020

Die Bilder setzen sich in all ihrer Ruhe der schnelllebigen Welt entgegen. Sie sind eine Ergänzung zu einer überambitionierten Wirklichkeit – ein Angebot an Reduziertheit. Notizen einer Sehnsucht nach etwas Klarem und Unverfälschtem. Ein demütiges Bejahen, kein Erklärungsversuch. Die Bilder verweisen nicht auf eine außerbildliche Wirklichkeit, sie verweisen auf nichts anderes als auf sich selbst. Jedwede Form von Abbildung wird abgelehnt.

Jenseits der sichtbaren Elemente spielen auch Absenzen, Verdecktes und imaginäre Formen eine Rolle. Wiederholung, Variation und Weiterführung einer Farbe oder eines Zeichens weisen auf eine zeitliche Dimension und machen so die potentielle Fortführung des kompositorischen Handelns denk- und vorstellbar. Träger und Oberfläche haben ihren Platz, bleiben als Farbe und Leinwand erkennbar. Die Farbe selbst entsteht in einem bedächtigen Prozess des Übereinanderlegens mehrerer Farbschichten, Zusammen­stellungen werden erprobt, bis der Farbklang überzeugt. Es geht um den reinen Eigenwert der Farbe, frei jeder Symbolik, Konnotation oder Farbtheorie. Subtile Nuancen werden in ein Spannungsverhältnis gesetzt – ein klares Weiß neben einem Weiß mit einem Hauch von Rosa, eine Fläche mit sichtbarem Duktus neben einer Fläche mit gleichmäßigem Farbauftrag. Ein Schwarz, das sich bei näherer Betrachtung als dunkles Grün herausstellt. Manchmal wird eine zusätzliche Leinwand über das begonnene Bild gespannt und dient als Basis für das weitere Arbeiten. Zufall, Überraschung, Scheitern und Unkontrolliertheit werden in Kauf genommen, Ziel ist eine klare Ordnung.

"Kunst bringt der Welt ihre Sichtbarkeit zurück, um wuchernde Weltbilder, die uns einengen und quasi von der Wirklichkeit abschneiden, zu lockern." (Leo Zogmayer)

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Oui (et Non)
Oliver Nutz

En toute leur tranquillité les tableaux s’opposent à un monde agité en pleine mutation. Ils complètent une réalité hyperambitieuse – une offre de réduction. Des notes d’un désir d’une clarté et d’une authenticité non-déformée. Une humble affirmation, pas une tentative d’explication. Les tableaux ne réfèrent pas à une quelconque réalité hors de l’image, ils ne réfèrent à rien d’autre qu’à eux-mêmes. Toute forme de représentation est refusée.

A part les éléments visibles aussi les aspects absents, cachés et de forme imaginaire occupent une place prépondérante. La reprise, la variation et la continuité d’une couleur ou d’un signe pointent vers une dimension temporelle et rendent ainsi la poursuite potentielle de l’action compositionnelle concevable et imaginable. Le support et la surface ont leur place, restent perceptibles en couleur et toile. La couleur elle-même naît d’un processus attentif de superposition de plusieurs couches de couleurs, des compositions sont testées pour arriver à un son de couleur convaincant. Il s’agit de la valeur intrinsèque de la couleur, libre de tout symbolisme, de toute connotation ou théorie des couleurs. Des nuances subtiles sont mises dans un rapport de tension. Le blanc clair à côté d’un blanc avec une touche de rose, une surface avec un tracé distinguable à côté d’une surface avec une application de peinture uniforme. Un noir qui s’avère à l’examen approfondi un vert foncé. Parfois une toile supplémentaire est tendue sur le tableau en cours et sert de base pour le travail suivant. Le hasard, la surprise l’échec et l’incôntrolable sont sciemment acceptés, l’objectif est un ordre clair.

"L’art ramène au monde sa visibilité, pour relâcher la prolifération des visions du monde, qui nous restreignent et nous coupent pratiquement de la reálité." (Leo Zogmayer)

Traduction: Christina Rosner